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Bientot ou plus tard Deux mains, un clavier, les yeux ailleurs. Que savons nous, sinon que bientôt ou plus tard, la poésie vaincra.

sous la plume

DELTA

Kronsilds

DELTA Génie, lève le voile, En laissant ta lampe Et sa lumière sur nous, Debout, nus, dans l'air De l'aube fraîche Mon moineau, De ma vie l'Amour, Petit piaf, porteur Des vers de feu Et d'eau verte Je glisse mes mains Sous tes ailes de soie Et lèche ton front Couvert des cendres Humides Du feu qui brûle Comme des soleils L’intérieur de nos vies Et glisse impromptu Le long des pointes Surgissantes Qui frissonnent Quand s'échangent Arrondis les raies Tactiles Et mon corps Plonge entier Dans les bruits De tes lèvres Ouvertes Et tu danses D'entrechats, De pavanes et d'aubades Et nous ne sommes plus...

Le jardinier de bois

Kronsilds
Le jardinier de bois
Le jardinier de bois

Il se redresse et regarde son travail. Ses mains sont rêches comme du velcro à force de fouiller dans l'acide ou le basique de la mère nouricière, et quand il les frotte sur son pantalon, il en arrache quelques bouloches de velour. Mais ce qu'il a devant les yeux le réconforte. Et ce qu'il y a au dessus de sa tête lui dessine un sourire sur ses lèvres minces et pâles. La pluie s'annonce et ce qu'il vient de planter sera bien nourri. Il souffle un instant et relève la tête. Un jeune homme à l'air un peu excentrique s'approche. "Bonjour monsieur ! lui lance t'il. - Bonjour ... - Je vous trouve beau"....

Dead end

Kronsilds
Dead end
Dead end

C'était une fin morte. Une impasse. Une voie presque sans issue. Presque, car un large "Privé, Défense d'entrer" sur une porte lui barrait le passage. Toute cette fuite pour arriver là. Quelle idée de ne pas mettre d'issue au bout d'un couloir aveugle. Un couloir que pouvait emprunter tout le monde, un couloir public. Une simple porte qui séparait le public du privé.

Sauvageries câlines

Kronsilds

Le poids des chairs. Le gout du sang, Le parfum grenat de ton ventre. Les doigts sur ta peau et le bleu des veines. Nos énergies contraires. S'ouvrir, perdre le nord ou le haut, oublier qu'une force nous est supérieure. ondes aux amplitudes infinies, le seuil du monde et l'éternité des marées. se faire ténèbres. Une seconde éternelle, et nos âmes brulées. emprunter les voies abandonnées. Passer de proie à prédateur. Et un destin plus grand que nous. Ralentir à l'ultime la danse de nos émotions, dans une sphère où le temps n'est plus. Nos océans de peaux en tempêtes. Mesurer les manques. Compter...

Au bord de la route...

Oliv kronsilds

Je crois que ma vie est bien finie. Je n'ai pas eu une vie facile. On peut même dire que je n'en ai pas vraiment eu. C'est simple, je n'ai eu que mon travail. ça a commencé quand j'était tout petit. Déjà, à l'école, je faisais les buts, ou alors je marquais un angle du terrain, et je me prenais tout le temps le ballon dans la tête. Ado, je me faisait bousculer sur les pistes de skate et je les regardais passer à toute vitesse, sans jamais avoir l'occasion d'essayer. A la même époque, j'étais aussi dans les stades d'athlétisme, des fois aux couloirs de courses, mais la plupart du temps sur le terrain...

Luna Nuitombée et la montaline

Kronsilds

Luna Nuitombée qui arrivenait de se réveillever, yeugardait éberluahurie la minustite montaline dont elle avait l'habicoutume à chaque crépusbrunes d'honorésaluer. Il y avait quelque chose de brindezingue, un truchose tout à fait inhabifférent dans le décor. C'est alors qu'avec horreufaction, elle remarquaperçu que sa montaline préféraimée était toute désertisèche ! Toute l'eaumidité avait été goulubue par Soleilardent qui avait tous les jourdavants dardlancé ses raytubions et aspinhalé toute la lavure de la montaline tellement qu'il avait pépiesoif. Les pauvres herbiplantarbres étaient toutes...

Le monstre

Oliv

J'ai oublié l'amour sur le seuil de ma naissance, ne laissant dans mon coeur que la haine. Déjà toute petite, encore accrochée à ma mère par mon cordon, je n'avais qu'une idée en tête, punir mes géniteurs de m'avoir mise au monde. Qu'ils crêvent avec leurs rêves pour moi, me disais-je. Ils puaient la misère, avec leurs minables petites volontés. Hélas pour moi, mes parents faisaient partie de la majorité qui, comme disait Einstein, ne regardent pas avec leurs propres yeux et qui n'éprouvent pas avec leurs propres sensibilités. Tout leur tombait directement dans le crâne depuis les mass-media. Je...

Le tailleur de pierre

Kronsilds

Il épongea son front à la manière d'ici. Prende la casquette, passer l'avant bras, reposer la casquette. Le soleil coulait sur lui son plomb, mais cela ne semblait pas l'affecter. Il reprit le marteau, pneumatique, seule concession à la modernité, et en appliqua la pointe sur la pierre. Le rythme repris, lançant dans l'air ses assauts comme en réponse au bourdonnement proche et lointain de l'ocean. Parfois il s'imaginait faire sortir des formes infinies, délicates et lègères de ces cristaux de feldspath ou de marbre blanc. Mais il n'était pas sculpteur. Il était compagnon tailleur de pierre. De...

La carapace

Kronsilds

Elle était bronzée et rutilante. J'en étais fier. Brillante dans le crépuscule, j'aimais la montrer sur les routes du septentrion. Mais tout cela c'était avant. Avant l'épidemie. Un étrange mal me rongeait, un mal qui ouvrait des portes dans le temps. Pour moi, ça a commencé par des points. Des absences aussi. Puis j'ai vu les larmes acides venues des océans, provoquer les brûlures. Les points s'allongèrent pour devenir déchirures. Le mal était fait, ma peau était à la fois ici et ailleur, dans un futur proche ou un passé. Mais ces portes ne servaient à rien, il aurait fallu traverser mon corps...

[1/?] ??? - La dame blanche

Kronsilds

Le chien passa son museau dans l'interstice du portail de bois. Il avait entendu le bruit de moteur familier annonçant le retour de son protégé. Puis presque aussitôt, il entendit des voix dans le véhicule qui approchait. Son protégé n'était donc pas seul. Il émit un son plaintif en reconnaissant la voix de la femme. Il n'aimait pas cette femme toujours vêtue de blanc. Il émanait de sa personne une odeur inhumaine, qu'elle masquait sous un parfum capiteux et exotique. A cause de cela, il n'avait pas encore réussi à déchiffrer ses intentions à l'encontre de son protégé; en tout cas, il doutait sérieusement...

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